Dans son article critique du « Bug humain » de Sébastien BOHLER, paru sur la page « Bonpote.com », le docteur Thibault Gardette évoque l’interprétation populaire des différences femmes et hommes sous le spectre de l’évopsy (discipline visant à expliquer comportements et psychologie des individus en se basant sur des mécanismes évolutifs). Ces théories sont notamment relayées par des personnalités telles que Peggy Sastre. Selon les principes de l’évopsy les différences entre femmes et hommes serait le fruit d’une évolution naturelle inscrite, à force de temps, au cœur de nos systèmes cognitifs. Comme le Dr Gardett le souligne quid des influences sociales dans l’établissement des ces rapports différenciés. Et sur ce point précis des différences femmes, hommes ne serait-ce pas plutôt une vision sexiste qui imprénirait les interprétations de la place des femmes dans les sociétés à travers l’histoire ? De récentes études regroupées dans un ouvrage de Marylène Patou Mathis « L’homme préhistorique est aussi une femme ». L’autrice s’y affranchit de cette vision sexiste, qui consiste à décréter de facto l’homme à la chasse et la femme aux tâches domestiques (*), pour présenter une approche plus objective et systémique des données à disposition des scientifiques.
Et là , … c’est une sorte de choc. Rien ne prouve que les femmes préhistoriques étaient exclues de quelconques activités de la vie des tribus : chasse, construction, fabrication d’outils, …! En bref femmes et hommes assuraient à égalité l’ensemble des activités liées à la survie du groupe. Ainsi contrairement à ce que tente de promouvoir l’évopsy les différences entre les femmes et les hommes telles que nous les percevons aujourd’hui et depuis le Moyen Âge ne sont pas aussi naturelles que l’on voudrait nous le faire croire. De ce fait, ce sont donc d’autres facteurs, qu’il convient de préciser, que nous devons « incriminer » pour expliquer ces fameuses différences femmes hommes sexiste imprégnant nombre de nos sociétés actuelles. Pourquoi ne pas interroger le développement de groupes humains sédentarisés en concomitance avec l’avènement de religions aux interprétations de leurs textes majoritairement machiste …
Et, voilà, petit traitement très succin d’un thème pour lequel il y aurait tant et tant à dire !
Si jamais vous souhaitez approfondir le sujet, y apporter votre contribution, en toute courtoisie et bienveillance : soyez bienvenue !!!
(*) En effet, « cette vision de la préhistoire procède des a priori des fondateurs de cette discipline née au XIXè siècle. » M.P.M.
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