MEGA-BASSINES ?

Cette fois-ci, un sujet d’actualité : les méga-bassines.

Les médias se focalisent sur l’exemple de Sainte-Soline avec les événements du moment.  

À la base, les manifestants, des personnes aux profils variés, des familles, etc, avaient simplement pour volonté de se rassembler en nombre le plus important possible et occuper le site de construction d’une zone de collecte d’eau à ciel ouvert. En gros : un trou géant ! Un rassemblement citoyen et écologique pour affirmer leurs oppositions à ces projets. Jusque là, rien de bien méchant… Sans cette débauche de moyens en forces de l’ordre, équipées d’armes de guerre et lourdement véhiculées, il n’y aurait très certainement eut aucun problème !

Alors, POURQUOI ?

Pourquoi les manifestants s’opposent-ils à ces projets ?

Pourquoi un tel déploiement de moyens pour contrer les manifestants ?  

Sur le papier, les projets « méga-bassines » peuvent sembler une bonne idée : récolter de l’eau afin de la redistribuer dans les cultures en périodes de sécheresse.  

Oui… MAIS !!!

1_ Il ne s’agit absolument pas de récolter eaux de pluies et de ruissellements mais, au contraire, puiser dans des nappes phréatiques qui, rappelons-le, sont DÉJÀ sous tension ! Par ailleurs, puiser l’eau des nappes pour les exposer à l’air libre aura pour conséquence de favoriser les développements microbiens et les phénomènes d’évaporation massif (estimé entre 20% et 60% en fonction des conditions climatique), soit une perte nette de ressource en surabondance.

2_ Les eaux des rivières, lacs, zones humides, etc : d’où viennent-elles ? Nous n’en sommes pas tous conscient, mais de vastes réseaux de communication existent entre les nappes phréatiques et ces espaces indispensables à tout les écosystèmes, tous fragiles et menacés. Nous dépendons de leur bonne santé, leurs équilibre. Nous sommes donc très loin d’être seuls concernés par le partage de ces ressources communes.

3_ La redistribution prévue de cette ressource n’est prévue que pour des usages humains et plus particulièrement pour une minorité d’exploitants agricoles : ceux en charge d’exploitations agro-industrielles à destination d’exportation, notamment les productions de maïs exporté pour nourrir des animaux eux-mêmes victimes de surexploitation.

Au vu des circonstances climatiques et environnementales, il est bien évident que ces modèles sont, à court terme, condamnés, que ces accaparements de ressources ne serviront qu’à « retarder » l’échéance au détriment d’une préservation des ressources, un usage raisonné et un partage équitable au profit d’exploitants nourrissant leurs territoires localement.  

Les débauches de moyens en forces de l’ordre ne peut signifier qu’une chose : Les lobbies agro-industriels ont une voix forte auprès des détenteurs du pouvoir. Ils comptent défendre leurs business et leurs profits coûte que coûte, quitte à écraser tout ceux qui s’opposent à eux, en dépit des défis climatiques et environnementaux, le tout en éludant totalement la condamnation programmée de leurs modèles. Ces lobbies se pressent autour des membres du gouvernement, leur font valoir leurs intérêts et les poussent à les défendre eux (se poser la question des contre-parties !) plutôt qu’une paysannerie locale destinée à nous fournir directement le fruit de leur travail.  

L’enjeu est ici l’avenir d’un bien commun VITAL pour TOUS, voir, la notion même de « COMMUNS », comment se les réapproprier collectivement au sein du Vivant.

De quel monde voulons-nous ?        

Nathalie Gorzewska,

BioEvolutionniste, Sensibilisation et accompagnement transitionnel systémique et process symbiotiques

Animatrice Fresque des Nouveaux Récits Coopératrice Let’s Co_Up

Membre du réseau EkôShère      

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